Les vignes accrochées à flanc de coteaux font parties du patrimoine local de cette petite commune rurale de montagne, qui possède depuis des siècles un terroir viticole.
De nos jours, quelques irréductibles perpétuent la tradition et s'attelent chaque année à la lourde tâche de la taille, du traitement et de l’entretien de la vigne. Le soleil aidant, la qualité et la quantité sont là, ce qui ne rendra pas le clairet moins "rugueux".
Petit rappel historique : la vigne est cultivée dans les communes du canton de Guillestre exposée à l’adret, comme Saint-Clément et Réotier, depuis le Moyen-Age, après avoir été certainement introduite par les romains. On la retrouve surtout sur des parcelles pentues et pierreuses, impropres aux cultures maraîchères, fourragères ou céréalières. Les « clapiers », tas de cailloux en bordure des champs aident grandement aux mûrissements des grappes de raisins. Les vendanges avaient lieu traditionnellement vers la Saint-Michel (29 septembre), juste avant la descente des bêtes des alpages. Le vin était principalement consommé sur place, mais pouvait aussi servir de monnaie d’échange pour obtenir les bonnes grâces des édiles locaux. Principalement vinifié en rouges et blancs, la production est devenue très confidentielle, le vignoble ne couvrant plus que 6 ha actuellement.
Comme le veut la tradition, on ne doit pas débuter le travail de la vigne, avant le 22 janvier, jour de la Saint-Vincent, le saint patron des vignerons.